Presse ecrite

16 Dec 2014 – Nîmes : l’hommage à Odile Assmann

http://www.midilibre.fr/2014/12/16/la-soupe-du-coeur-orpheline,1098764.php

Nîmes : l'hommage à Odile Assmann
Odile Assmann, doyenne et figure du milieu caritatif nîmois lors de ses 95 ans.

WILLIAM TRUFFY

 

 

La soupe du coeur est orpheline. Odile Assmann, la fondatrice de la Table ouverte, est décédée samedi. Ceux qui l’ont connue se souviennent.

A la porte de l’association, rue Richelieu, des bénévoles affichaient, lundi, un message de deuil : « Table ouverte est dans la peine. Odile nous a quittés, elle est partie paisiblement, dans son sommeil. » Odile, c’est Odile Assmann, la fondatrice de ce lieu d’accueil pour les démunis, décédée samedi à l’âge de 97 ans. Doyenne et figure du milieu caritatif nîmois, cette personnalité hors du commun laisse un grand vide dans la communauté qu’elle avait créée autour de sa bonne soupe de légumes quotidienne et de ses innombrables coups de main aux victimes de la détresse matérielle et affective, entre écoute et système D.

« Il fallait la voir avec sa 2CV, aller chercher un matelas ou un lit pour aider quelqu’un de son quartier. Odile, elle a logé des SDF dans des mazets et dans sa propre maison, à Camplanier. Une fois, elle a même cédé son lit à une prostituée malade qu’elle avait recueillie », raconte Jean-Pierre Valette, le président de Table ouverte.

« Pour nous, elle a été comme une maman »

André fait partie des nombreuses personnes en détresse auxquelles Odile Assmann a tendu la main au cours de sa vie. Il continue aujourd’hui à fréquenter l’association Table ouverte, à laquelle il apporte son aide en tant que bénévole. Lundi, dans les locaux de la rue Richelieu, il se souvenait de sa rencontre avec cette femme qui a tant compté dans sa vie.

« J’ai rencontré Odile en 1984, alors que je sortais de prison, par l’intermédiaire de l’Arapej, une association d’aide aux anciens détenus. Table ouverte n’existait pas encore, mais elle parlait déjà de créer ce lieu. » Odile Assmann lui avait ouvert sa porte, au sens propre du terme : « Elle m’a hébergé dans sa propre maison, m’a donné à manger et surtout, elle m’a aidé, moi et d’autres personnes dans la même situation, en nous remontant de moral. Pour nous, elle a été comme une maman. Personnellement, je n’ai pas eu de ma mère ce que j’ai reçu de la part d’Odile. »

André décrit l’organisation qu’Odile Assmann avait mise en place chez elle : « Elle nous accueillait en nous faisant participer aux tâches quotidiennes : faire la cuisine, s’occuper de quelques travaux. » Le bénévole de Table ouverte doit aussi à Odile d’avoir tourné le dos à l’alcool. « C’est elle qui m’a envoyé à l’hôpital me faire soigner. Hormis une rechute, il y a dix ans, je n’ai plus jamais bu d’alcool. Odile faisait partie d’une association, Les Pèlerins de l’eau vive, qui vient en aide aux personnes alcooliques et à ceux qui vivent avec eux. »

Mercredi, comme d’autres anciens bénéficiaires de Table ouverte, André sera présent aux obsèques d’Odile Assmann pour rendre un dernier hommage à cette femme « généreuse, ouverte et qui savait ce qu’elle voulait ».

Aux côtés des compagnons d’Emmaüs en 1954

Mère de quatre enfants, veuve jeune et catholique pratiquante, cette assistante sociale s’est mise, très tôt, au service des autres. « Née à Marseille, elle est arrivée à Nîmes en 1952. Durant le fameux hiver 1954, qui fut particulièrement froid, elle était au côté des Compagnons d’Emmaüs pour loger des sans-abri dans des wagons réquisitionnés, raconte Cécile, l’une de ses filles. Quand on était enfants, elle hébergeait toujours du monde à la maison. Je me souviens qu’un jour de Noël, elle avait invité un ancien détenu. »

C’est justement pour les personnes qui sortent de prison qu’elle crée Table ouverte, en 1986. Le premier local, rue des Tilleuls, est mis à disposition par l’Union chrétienne des jeunes gens (UCJG). Odile Assmann le tient avec l’aide d’une religieuse. « L’association s’est ensuite installée à la clinique des sœurs auxiliatrices, rue Séguier, se souvient Jean-Pierre Valette. C’est après les inondations de 1988 qu’elle s’est installée rue Richelieu, où nous sommes toujours hébergés gratuitement. » Une adresse obtenue auprès de l’évêché, qui tient cette maison d’un legs.

Aussi proche d’Alain Clary que d’Yvan Lachaud

Odile Assmann n’avait pas son pareil pour frapper à toutes les portes pour assurer la pérennité de son œuvre. « Elle avait ses entrées partout. D’un point de vue religieux, elle était dans l’œcuménisme et avec les élus, elle était aussi proche d’Alain Clary que d’Yvan Lachaud. Elle les abordait avec beaucoup de naturel », poursuit le président de l’association.

Aujourd’hui, Table ouverte, c’est une quarantaine de bénévoles, quatre salariés et soixante-dix repas servis tous les midis, du lundi au vendredi, plus des colis pour le week-end. Mercredi, jour des obsèques, la table ne sera pas dressée, mais un colis sera distribué la veille aux accueillis. Avec Odile, on ne sautait jamais un repas.

Les obsèques d’Odile Assmann seront célébrées ce mercredi, à 10 h, à l’église Saint Joseph les Trois Piliers.

 Téléchargez le en PDF ! MIDI LIBRE 16Dec2014 – OASSMANN

 

15 Dec2014 – Nîmes / Odile Assmann : un grand cœur s’éteint

http://www.midilibre.fr/2014/12/14/odile-assmann-un-grand-coeur-s-eteint,1097808.php

Nîmes / Odile Assmann : un grand cœur s’éteint
Odile Assmann restera une figure emblématique du monde caritatif nîmois.

STEPHANE BARBIER

 

 

 

 

La fondatrice de la Table ouverte est décédée à l’âge de 97 ans.

Fondatrice en 1986 de l’association La Table ouverte, qui fournit repas et aide matérielle aux démunis, Odile Assmann s’est éteinte samedi matin à l’âge de 97 ans. Figure emblématique et doyenne du monde caritatif nîmois, Odile Assmann avait créé La Table ouverte (aujourd’hui installée rue Richelieu) pour les anciens détenus avant d’élargir son public aux sans ressources ou accidentées de la vie.

 

15 Dec2014 – HOMMAGE La Nîmoise Odile Assmann s’est éteinte ce samedi

https://www.objectifgard.com/2014/12/14/hommage-nimoise-odile-assmann-sest-eteinte-ce-samedi/

La Nîmoise Odile Assmann s’est éteinte ce samedi à l’âge de 97 ans.

Figure emblématique du monde caritatif nîmois, Odile Assmann avait créé notamment La Table ouverte pour les plus démunis et personnes sans ressources.

C’est par un courrier à destination du Sénateur-Maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier que Catherine Bernié-Boissard, Conseillère municipale Nîmes rend hommage à cette combattante sans relâche : “La biographie de notre concitoyenne Odile ASSMANN qui vient de nous quitter, porte le juste titre « LE DON DE DONNER ». Afin de marquer le souvenir de la personnalité et de l’action de cette inlassable militante de la solidarité et de la générosité, le Conseil municipal et vous-même s’honoreraient en donnant le nom d’Odile ASSMANN au Centre communal d’action sociale. Je ne doute pas que vous accorderez toute l’attention nécessaire à une proposition qui rencontrera à coup sûr l’approbation de nos concitoyens.”

Autre personnalité de gauche à rendre hommage à Odile Assmann, Françoise Dumas : “« Combattre et accueillir », telle était la devise d’Odile ASSMANN qui vient de nous quitter. Combattre la fatalité, la misère et l’exclusion qui frappent les accidentés de la vie ; combattre certaines pesanteurs des pouvoirs publics pour que l’urgence humaine et sociale soit entendue. Mais aussi accueillir les personnes de tout âge, de toutes conditions et de toute origines ; accueillir ceux qui sont aidés comme ceux qui aident pour que chacun trouve sa juste place. Odile ASSMANN qui avait été assistante sociale, avait le don de tisser des liens entre les femmes et les hommes de bonne volonté et d’interpeller les institutions. Dans son ouvrage intitulé si justement « Le don de donner », elle citait cette parole de Victor HUGO prononcée le 9 juillet 1849, à la chambre des députés, au sujet de la lutte contre la misère et la pauvreté : « Tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli ».  Pour sa part, elle aura rempli ce devoir d’humanité jusqu’au bout de son existence engagée, entourée de ses proches, de ses compagnons de la Table Ouverte auxquels j’adresse mes plus sincères condoléances. Dans cette mobilisation au service des plus démunis qui, jour après jor, doit être continuée l’exemple et le souvenir d’Odile ASSMANN seront un rappel permanent à ce devoir de fraternité, sans lequel la République n’est plus elle-même.”

 

 

Midi Libre – AOUT 2012 – Odile ASSMANN 95 Ans

MIDI LIBRE 2012

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L’express – 3 AVRIL 2003 – Les 100 Qui Font Bouger Nîmes

L'express OASSMANNTéléchargez le ! les 100 qui font bouger nimes

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Eglise de Nîmes – 20 Février 2011 n°4 – Solidarité « Table Ouverte »

Eglise de NIMES 2011

 

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Midi Libre – 23 Sept 2010 – Bénévolat

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Bénévolat : La Table ouverte a besoin d’un coup de main

photo bénévolat : la table ouverte a besoin d'un coup de main

 

Ils sont quarante bénévoles et n’y suffisent pas. Car l’activité de cette association chère à la Nîmoise Odile Assmann, toujours fidèle au poste, ne faiblit pas. Bien au contraire. Plus utile que jamais dans la conjoncture actuelle, ce restaurant social qui accueille des femmes et des hommes meurtris par la vie a servi, lors de la dernière campagne, plus de 10 000 repas.

A l’aube de sa rentrée prochaine (le 1 er octobre), ses responsables s’inquiètent. « Durant la période estivale, pour maintenir notre aide aux plus démunis, nous distribuons des colis alimentaires. Cet été, nous avons eu deux fois plus de demandes que les années précédentes », témoigne le président Jean-Pierre Valette, surpris par l’arrivée dans cette institution de la rue Richelieu d’une population inhabituelle. « Depuis des années, nous accueillions des gens, des hommes surtout, des quartiers populaires et proches. Mais à présent, nous recevons également des femmes des quartiers nord. » Le président n’a pas d’explication mais redoute un hiver très actif. « Je ne suis pas inquiet sur les quantités de nourriture à trouver et à fournir. Nous y arriverons et nous assurerons jusqu’à trois services s’il le faut. En revanche, nous devons mettre en place une organisation efficace. » Et pour cela, il convient de trouver des bonnes volontés pour accomplir la préparation des repas, la mise en place des tables, le service, le nettoyage, sans oublier les tâches parallèles, inhérentes à l’amélioration des conditions de vie, telles la mise à disposition des douches, l’organisation du vestiaire (vêtements entrant et sortant), l’écoute et les aides aux démarches administratives. L’association recherche également un chauffeur, libre de préférence les mercredis et jeudis, de 8 h 30 à 12 heures.

La crise du bénévolat, récurrente à chaque rentrée, ne simplifie pas la tâche de la Table ouverte, mais le président Valette est confiant. « Nous avons toujours 50 % de bénévoles qui, pour être passés un jour ou l’autre par les services de la Table ouverte, s’emploient à rendre ce qu’ils y ont reçu. Et les Nîmois et leurs voisins ne nous ont jamais laissé tomber. Nous avons besoin d’un coup de main. » Une heure par jour, par semaine, par mois. Qu’importe. L’important est de donner un peu de son temps pour que les naufragés de l’existence trouvent encore à la Table ouverte un lieu d’accueil convivial et chaleureux.

Françoise CONDOTTA

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Toi aussi, Libro Più, Fiches Vidéo — © 2009 by Mondadori Education S.p.A. (Exercice de français dans un livre scolaire italien) – Un repas à un euro

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Midi Libre – 7 AOUT 2011 – La Table Ouverte

lire en PDF : OASSMANN AOUT 2011

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Fémina.fr – Le prix des Femmes – Midi Libre – Odile ASSMANN

Découvrez toutes les candidates de la 10 ème édition région par région

Odile Assman Midi LibreOdile ASSMANA Nîmes, Odile Assman est une icone. Elle est l’âme de la Table ouverte, un restaurant associatif qui accueille des sans abri, des itinérants, des titulaires du RMI ou sans ressources. En échange d’un euro, ils partagent là un repas chaud et trouvent dans cette institution de la rue Richelieu où l’ambiance est toujours respectueuse, de quoi améliorer leurs conditions de vie : douches, vestiaires, fourniture de petits mobiliers.L’an dernier, la Table ouverte a servi plus de 10 000 repas, alors, avec son équipe de bénévoles dont certains ont connu la rue, Odile Assmann ne cesse de se décarcasser pour se donner les moyens de cette solidarité chaleureuse. Cette ancienne assistante sociale qui a débuté ses activités associatives par l’aide à la réinsertion des détenus, reste, à 93 ans, un épatant concentré d’énergie. Toujours animée de multiples révoltes contre les injustices et les inégalités croissantes.

La Table ouverte